Le président tanzanien a nommé lundi la toute première femme ministre de la Défense du pays, une décision qui, selon les analystes locaux, pourrait stimuler les efforts de lutte contre le terrorisme dans la région, lit-on sur AA.
Stergomena Tax prends désormais la tête du ministère de la Défense et du Service national, succédant à Elias Kwandikwa, décédé le mois dernier.
Tax a récemment pris sa retraite en tant que secrétaire exécutive de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), un poste qu’elle occupait depuis 2013.
« Je pense qu’elle est bien placée pour lutter contre le terrorisme régional. Elle peut utiliser efficacement ses yeux et ses oreilles pour voir les ennemis de l’intérieur et de l’extérieur », a déclaré Silvio Mnyifuna, un commentateur politique local.
La Tanzanie est une superpuissance militaire dans la région qui peut apporter son expertise dans la lutte contre le terrorisme, a-t-il affirmé.
« Tax est très bonne dans le leadership participatif. Je pense qu’elle peut faire équipe avec d’autres dirigeants régionaux pour garantir que la paix et la sécurité prévalent », a ajouté l’expert.
La nomination de Tax intervient à peine un mois après que la Tanzanie a proposé d’abriter un centre de lutte contre le terrorisme pour participer aux efforts du bloc régional de la SADC dans sa lutte contre une insurrection croissante qui menace la stabilité dans la région.
Le président Samia Suluhu Hassan, arrivé au pouvoir en mars, s’efforce de restaurer la confiance des investisseurs dans les installations de gaz naturel du pays à sa frontière sud avec le Mozambique.
Selon un communiqué de la SADC lors d’un sommet tenu au Malawi le mois dernier, le centre antiterroriste qui sera basé en Tanzanie devrait offrir des « services consultatifs dédiés et stratégiques » à la région, sur les menaces terroristes et la cybercriminalité.
Malgré son expérience en matière de paix et de stabilité dans une région en proie à des conflits et des troubles civils, la Tanzanie, pays d’Afrique de l’Est, est confrontée à une menace terroriste croissante à sa frontière sud avec le Mozambique.